Repenser la réussite : et si ‘faire mieux’ valait plus que ‘faire plus’ ?

Temps de lecture : 7 minutes

Juste assez pour relâcher la pression… et remettre ta réussite à ton rythme.

Tu as peut-être déjà ce sentiment étrange :

Tu fais plein de choses.
Tu coches des cases.
Tu avances… sur le papier.

Mais à l’intérieur, tu ne te sens pas vraiment “réussi(e)”.


Tu te demandes souvent si tu fais assez, si tu es assez, si tu vas assez vite.

La société te répète :

  • “Il faut faire plus.”

  • “Optimise ton temps.”

  • “Sois productif(ve).”

  • “Level up en continu.”

Personne débordée par les tâches et la pression de performance, illustrant la course au “faire plus”.

Et toi, tu sens une fatigue de fond.
Comme si tu vivais en mode performance permanente, même dans ta vie perso.

Et si la question n’était pas : “Comment faire plus ?”
mais plutôt : “Comment faire mieux… à ton rythme ?”

Dans cet article, on va repenser doucement l’idée de réussite, pour remettre au centre la progression lente, la qualité, l’alignement avec toi-même.

1. Le culte du “plus” : pourquoi tu n’auras jamais l’impression d’y être

On t’a appris très tôt que réussir, c’était souvent :

  • avoir plus (d’argent, de résultats, de projets, de visibilité),

  • faire plus (de choses, d’heures, de preuves),

  • être plus (performant, disponible, efficace).

Le problème, c’est que ce “plus” n’a pas de fin.

1.1. Quand “plus” devient ta boussole… sans direction

Tu peux te retrouver avec des phrases comme :

  • “Je devrais lire plus.”

  • “Je devrais travailler plus.”

  • “Je devrais produire plus de contenu.”

  • “Je devrais faire plus de sport.”

Mais “plus” par rapport à quoi ?
À qui ?
À quelle version de toi ?

Sans te rendre compte, tu peux vivre dans une logique où :

  • ce que tu fais déjà ne compte presque plus,

  • ce que tu n’as pas encore fait prend toute la place.

Tu montes une pente sans sommet.
Tu cours, tu t’agites, tu compares… et tu ne vois jamais le moment où tu peux souffler.

1.2. Le coût invisible de la performance permanente

Vouloir faire plus a un coût.
Pas seulement en temps, mais en énergie mentale :

  • culpabilité dès que tu ralentis,

  • impression d’être “en retard”,

  • difficulté à profiter de ce que tu as déjà construit,

  • sensation de ne jamais “être assez”.

Tu peux même te surprendre à culpabiliser quand tu te reposes :

“Je perds du temps.”
“Je pourrais en profiter pour avancer.”

La performance devient une grille constante, et tout ce qui ne rentre pas dedans te semble suspect, inutile, “faible”.

Ce n’est pas que tu es obsédé(e) par la réussite.
C’est que tu vis dans un système qui valorise plus ce que tu produis que ce que tu ressens.

2. Et si la vraie réussite, c’était “faire mieux” plutôt que “faire plus” ?

Repenser la réussite, ce n’est pas renoncer à tes ambitions.
C’est les poser autrement.

Passer de : “Combien ? À quel rythme ?”

à : “Est-ce que ce que je fais est ajusté, juste, nourrissant ?”

2.1. “Faire mieux”, c’est être plus intentionnel

Personne qui se concentre sur l’essentiel, illustrant l’idée de faire mieux plutôt que faire plus.

Faire mieux, ce n’est pas forcément :

  • plus parfait,

  • plus impressionnant,

  • plus visible.

C’est souvent :

  • plus aligné avec ce que tu veux vraiment,

  • plus respectueux de ton énergie,

  • plus en cohérence avec tes valeurs.

Exemples :

  • Plutôt que de lire 10 livres “pour apprendre”, tu en choisis 1 que tu lis vraiment, que tu notes, que tu intègres.

  • Plutôt que de prévoir 7 séances de sport par semaine (que tu ne tiens pas), tu en planifies 2 ou 3 réalistes, que tu tiens sur plusieurs mois.

  • Plutôt que de lancer 3 projets en même temps, tu en fais avancer 1, à ton rythme, jusqu’à un premier vrai résultat.

Faire mieux, ce n’est pas te limiter.
C’est canaliser ton énergie pour qu’elle fasse moins de bruit, et plus de sens.

2.2. La progression lente : ce que tu ne vois pas… mais qui construit tout

On survalorise les “sauts” :

  • changements radicaux,

  • transformations rapides,

  • “en 30 jours j’ai…”

Mais ta vie se construit surtout sur :

  • des petites décisions répétées,

  • des micro-ajustements,

  • des gestes presque invisibles dans le quotidien.

Tu ne vois pas la progression au jour le jour.
Tu la vois en prenant du recul.

Par exemple :

  • 10 minutes d’écriture par jour pendant 6 mois,

  • 20 € mis de côté chaque mois pendant 2 ans,

  • 3 conversations importantes pour poser des limites dans ta vie perso.

Pris séparément, ça ne fait pas un joli “avant / après” Instagram.
Pris ensemble, ça change ta trajectoire.

Faire mieux, ce n’est pas impressionner.

C’est persévérer doucement.

3. Quelques questions pour repenser ta propre définition de la réussite

Tu n’es pas obligé(e) d’adopter une définition générale de la réussite.
Tu peux créer la tienne.

Pas parfaite.
Pas définitive.
Mais plus juste pour toi.

3.1. “Si je retire le regard des autres… c’est quoi, réussir ma vie ?”

Ce n’est pas une question facile.
Mais tu peux commencer par écrire ce qui te vient, sans chercher la “bonne” réponse.

Tu peux compléter cette phrase :

“Si personne ne devait valider ma vie à ma place, pour moi, réussir ce serait…”

Par exemple :

  • avoir des relations dans lesquelles je peux être moi-même,

  • vivre dans un endroit où je me sens bien,

  • avoir un rythme de travail soutenable,

  • sentir que j’apprends encore et que je progresse,

  • prendre soin de ma santé,

  • contribuer à quelque chose qui a du sens à mes yeux.

Tu peux faire une liste simple, sans ordre.

Ce ne sera pas figé.
Mais ça te donne une boussole personnelle.

Personne qui écrit dans un carnet et réfléchit à sa propre définition de la réussite, dans une approche plus douce et intentionnelle.

3.2. “Dans ma vie actuelle, où est-ce que je fais déjà mieux qu’avant ?”

On regarde souvent ce qu’il manque.
Très rarement ce qui a déjà évolué.

Tu peux te poser :

  • “Par rapport à il y a 1 ou 3 ans, dans quels domaines est-ce que je fais mieux… même un peu ?”

Ça peut être très discret :

  • tu te parles un peu moins durement,

  • tu dis non un peu plus facilement,

  • tu gères un peu mieux ton argent,

  • tu te reposes un peu plus sans culpabiliser autant,

  • tu oses un peu plus parler de ce que tu ressens.

Ce “mieux”-là ne fait pas d’énormes bruit.
Mais c’est de la vraie réussite intérieure.

3.3. “Qu’est-ce que je peux choisir de faire mieux… sans faire plus ?”

Pour ancrer tout ça dans le concret, tu peux identifier un seul domaine où tu veux “faire mieux” sans forcément faire plus.

Par exemple :

  • Mieux dormir → sans augmenter la durée, mais en coupant les écrans 30 minutes avant.

  • Mieux travailler → sans faire plus d’heures, mais en définissant 1 à 3 vrais focus par jour.

  • Mieux dépenser → sans gagner plus, mais en alignant davantage tes dépenses avec ce qui compte.

  • Mieux prendre soin de toi → sans changer toute ta routine, mais en ajoutant un geste doux par jour.

Tu peux formuler une phrase simple :

“Dans les prochains mois, j’ai envie de faire mieux dans ______, en commençant par ______.”

Pas spectaculaire.
Claire.

Conclusion : remettre la progression au cœur, pas la performance

Repenser la réussite, ce n’est pas tout envoyer valser et partir vivre dans une cabane (sauf si c’est ton projet 😉).

C’est accepter que :

  • tu as le droit de viser autre chose que “plus, toujours plus”,

  • ta progression intérieure compte autant que ce que tu montres,

  • avancer lentement mais consciemment est souvent plus transformant que courir partout sans direction.

Tu peux commencer par un tout petit pas :

  • écrire ta propre phrase de réussite, pour cette phase de ta vie,

  • repérer un endroit où tu as déjà “fait mieux” qu’avant,

  • choisir un domaine où tu veux faire mieux… sans forcément faire plus.

Ça ne fera pas la une des réseaux.
Mais ça peut changer ton ressenti, ta paix intérieure, ton rapport à toi.

Et au fond, c’est peut-être ça, la vraie réussite.

Tu veux continuer à explorer un mindset plus doux, plus lucide, loin du culte de la performance ?


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