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Juste assez pour remettre un peu de calme entre ton boulot… et ta batterie interne.
Tu rentres le soir et tu es vidé(e).
Tu n’as plus de jus pour ta vie perso, juste assez pour scroller et t’écrouler.
Pourtant, sur le papier, tu fais simplement “ton travail”.
Mais en vrai, tu gères aussi :
les demandes de dernière minute,
les urgences des autres,
les réunions qui débordent,
les messages auxquels il “faudrait” répondre tout de suite.
Tu te dis parfois :
“Si je veux protéger mon énergie, il faut que je change de job.”
Parfois, oui.
Mais souvent, il y a déjà quelque chose à faire là où tu es,
sans tout bouleverser : des limites douces, des pauses intentionnelles,
des petits rituels qui te protègent.
Dans cet article, on va voir comment faire ça concrètement,
sans révolutionner ta vie du jour au lendemain.
1. Comprendre ce qui te vide vraiment (ce n’est pas juste “le boulot”)
Quand tu dis “mon travail m’épuise”,
c’est rarement uniquement la quantité de tâches.
Souvent, c’est un mélange de :
pression implicite (“je dois être toujours dispo”),
flou (“je ne sais jamais ce qui est vraiment prioritaire”),
interruptions constantes,
frontières floues entre travail et perso.
Avant de changer quoi que ce soit, tu peux observer une chose simple :
“Qu’est-ce qui me vide le plus, concrètement, dans mes journées de travail ?”
Quelques exemples fréquents :

Les demandes de dernière minute qui s’ajoutent à ce que tu fais déjà.
Les interruptions permanentes (notifications, messages, “tu as 2 minutes ?”).
Les journées qui ne se terminent jamais vraiment (tu continues à penser boulot chez toi).
Les réunions qui s’étirent sans décision claire.
Tu peux prendre une journée type et noter :
les moments où ton énergie chute,
ce qui s’est passé juste avant.
Par exemple :
10h30 : réunion qui déborde → tu ne fais pas ce que tu avais prévu.
15h : message “urgent” alors que tu étais concentré(e).
18h : tu continues à répondre à des mails depuis chez toi “pour te mettre à jour”.
Le but n’est pas de te plaindre sur papier.
C’est d’identifier les fuites d’énergie principales.
Parce qu’ensuite, c’est là-dessus qu’on va agir.
2. Poser des limites douces (mais réelles)
Protéger ton énergie ne veut pas dire devenir agressif(ve) ou inflexible.
Ça veut dire :
clarifier ce qui est ok pour toi, et ce qui ne l’est plus.
Tu peux commencer par des limites “douces” :
des phrases, des habitudes, des micro-règles.

2.1. Limiter les demandes de dernière minute
Les demandes de dernière minute sont souvent celles qui te vident le plus.
Pas parce que tu es de mauvaise volonté,
mais parce qu’elles t’obligent à te couper de ce que tu faisais.
Tu peux apprendre à répondre sans dire “oui” automatiquement.
Exemples de phrases :
“Je suis déjà engagé(e) sur X jusqu’à [heure / fin de journée]. Je peux m’y mettre demain matin.”
“Si je fais ça aujourd’hui, qu’est-ce que je mets de côté ?”
“Je peux prendre 15 minutes pour t’aider, pas plus.”
L’idée n’est pas de tout refuser.
C’est de négocier les conditions au lieu de tout absorber.
Une question simple à te poser :
“Est-ce que je dis oui parce que c’est vraiment prioritaire,
ou parce que j’ai peur de décevoir ?”
Rien que prendre 5 secondes avant de répondre change déjà la dynamique.
2.2. Protéger des plages de travail focus
Tu n’es pas une machine à répondre.
Tu as besoin de moments où tu peux avancer sur l’essentiel sans être interrompu(e).
Tu peux te créer 1 ou 2 blocs de temps dans ta journée, même courts (30–60 minutes),
que tu protèges autant que possible.
Pendant ces blocs :
tu coupes les notifications non essentielles,
tu ne regardes pas tes mails toutes les 3 minutes,
tu te concentres sur 1 tâche importante.
Si quelqu’un te sollicite à ce moment-là (quand c’est possible) :
“Là je suis sur un dossier important, je reviens vers toi après [heure].”
Ce n’est pas être égoïste.
C’est faire ton travail… vraiment.
2.3. Mettre une heure de fermeture réaliste
Une autre fuite d’énergie :
ton travail déborde sur toute la soirée.
Tu peux te donner une heure de fermeture, même approximative.
Par exemple :
“À partir de 18h30, je ne réponds plus aux mails.”
“Après [telle heure], je ne prends plus de nouvelles demandes, je traite juste ce qui est ouvert.”
Tu ne contrôles pas tout, mais tu peux créer une tendance.
Et si une exception se présente, tu sais que ça reste… une exception.
Tu envoies un message à ton cerveau :
“Ma journée de travail a une fin.”
Ça change la façon dont tu gères ce qu’il te reste d’énergie pour toi.
3. Pauses intentionnelles & rituels de transition : le “tampon” qui te manque
Tu peux avoir les meilleures limites du monde,
si tu passes ta journée en apnée,
ton énergie va quand même s’effondrer.
Tu as besoin de deux choses :
des pauses intentionnelles,
des rituels de transition avant et après le travail.
3.1. Les pauses intentionnelles (même 3 minutes)
Une pause, ce n’est pas forcément 20 minutes.
Ce qui compte, c’est la qualité.
Tu peux te prévoir :
1 vraie pause le matin (3–5 minutes),
1 vraie pause l’après-midi.
Durant ces pauses :
tu t’éloignes de l’écran,
tu respires profondément quelques fois,
tu peux marcher un peu, boire un verre d’eau, regarder par la fenêtre.
Ça a l’air insignifiant.
Mais c’est un peu comme lever la tête hors de l’eau.
Tu peux te rappeler une phrase simple :
“Une petite pause maintenant m’en fait gagner 30 minutes plus tard.”
Tu ne perds pas du temps.
Tu répares ton attention.
3.2. Le rituel avant travail : entrer dans la journée sans te jeter dedans
Le matin, tu peux éviter de commencer ta journée en mode “réaction” totale.
Au lieu de :
ouvrir tes mails,
te laisser embarquer par les urgences.
Tu peux te donner 5 minutes pour :
regarder ton planning,
choisir 1 à 3 priorités pour la journée,
te demander : “De quoi j’ai besoin aujourd’hui pour tenir ?” (ex : pause, marche, déjeuner réel).
Ce rituel peut être très simple :
t’asseoir,
ouvrir ton carnet,
écrire : “Aujourd’hui, l’essentiel c’est…”
Tu entres dans ta journée en étant un minimum pilote, pas juste passager.
3.3. Le rituel après travail : laisser le boulot… au boulot (autant que possible)
Le soir, tu peux t’offrir un moment de “fermeture” de ta journée de travail.
Par exemple :
faire une mini-liste “à reprendre demain”,
ranger légèrement ton espace de travail,
fermer les onglets ou les applications liés au boulot,
prendre trois grandes respirations,
te dire mentalement : “Pour aujourd’hui, c’est suffisant.”
Si tu travailles depuis chez toi, c’est encore plus important :
tu peux fermer ton ordinateur et poser quelque chose dessus (un carnet, une plante, peu importe),
changer de pièce si possible,
ou changer de posture (te lever, te mettre en mouvement).

Tu signales à ton cerveau :
“Là, on n’est plus au travail.
On passe à autre chose.”
Ce petit rituel crée un tampon entre ta journée pro et ta soirée.
Ton énergie n’est plus aspirée en continu.
Conclusion : protéger ton énergie, c’est déjà changer ta manière de travailler
Tu ne peux pas tout contrôler au travail.
Tu ne choisis pas toujours :
les projets,
les collègues,
le niveau de pression.
Mais tu peux commencer à agir sur quelques leviers très concrets :
repérer ce qui te vide vraiment,
poser des limites douces (sur les demandes de dernière minute, les horaires, les interruptions),
intégrer des pauses intentionnelles,
créer des micro-rituels avant et après le travail.
Tu n’as pas besoin de tout mettre en place d’un coup.
Tu peux commencer par un seul geste :
choisir 1 bloc focus dans ta journée,
dire “je peux demain” à une demande de dernière minute,
te donner 5 minutes le soir pour fermer ta journée.
Petit à petit, tu ne seras plus seulement en train de “tenir”.
Tu apprendras à travailler avec ton énergie, pas contre elle.
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